Parler de pompier VS jardinier permet d'accentuer les traits pour s'interroger sur deux modes de fonctionnement complètement différents qui peuvent avoir un impact significatif sur la performance d'une entreprise. La réalité étant évidemment plus mitigée.
Chaque entreprise fonctionne dans un contexte particulier lié à une combinaison de facteurs : son histoire, ses acteurs, son marché, sa situation, son écosystème, etc. Les situations à gérer sont souvent complexes et ont tendance à générer une culture du pompier.
Qu’est-ce que la culture du pompier ?
Certainement un des métiers les plus admirés, l’image du pompier est celle d’un héros qui sauve ses concitoyens et intervient en cas de crise ou d’incendie. En entreprise, il y a bien sûr besoin de pompiers capables d’apporter des solutions rapides et de réagir dans l’urgence pour réaliser vos challenges ou arrêter des crises. Cependant, cultiver le mode pompier peut amener des dérives très néfastes.
On risque de se retrouver dans une spirale dans laquelle éteindre des incendies devient quotidien, où les pompiers sont régulièrement mis en avant pour avoir « encore permis d’éviter une catastrophe aujourd’hui ! ». S’est-on posé la question de savoir comment on aurait pu éviter d’en arriver là ?
Sans doute en cultivant plutôt le modèle du jardinier : celui qui jour après jour observe, analyse, anticipe et réalise continuellement de petites actions préventives pour maintenir en permanence le jardin dans les meilleures conditions. Il désherbe, il arrose, il apporte des compléments si nécessaire, il retire les insectes nuisibles, etc.En entreprise, le jardinier participe chaque jour au bon fonctionnement des équipes en anticipant les risques de crise par un travail de fond… ce qui reste la meilleure garantie d’avoir régulièrement de très belles récoltes.
